Les Méléagrides, soeurs de Méléagros et filles d'onéus , hésitent entre deux états, entre le noir et le blanc, entre l'état sauvage et l'état domestique Comme Artémis, déesse des marges et des lisières. Comme Dionysos, le dieu étrange venu d'ailleurs, encore en train d'apparaître, de franchir les horizons , les bornes des territoires ; démon des adolescences, naviguant entre ténèbre et lumière.
la "Polygraphe"
Sur la table de marge
(notes d'imprimerie)
Dés que l'esprit s'est mis en marche, la notion de distance s'estompe, les limites se rapprochent ou s'éloignent selon l'inspiration du moment. Le lieu central est sans cesse à l'horizon, plus ou moins rayonnant et abstrait, obscur et concret au contraire ; l'accès devient soudain obstacle, tandis que la barrière n'interdit plus rien. Mais cette logique intérieure s'anéantit au fur et à mesure qu'elle progresse. L'aiguille oscille, paraît hésiter entre ce qui n'est pas encore là et ce qui n'est déjà plus. Plus moyen de s'aventurer. La pensée est parvenue à un point mort, le stylo reste en suspens. Ai-je pour autant franchi le seuil ?
Georges Guy, L'AUTRE PAYS, LE SEUL
Le premier numéro de la Polygraphe, vous l'avez déjà ouvert et découvert. Il est entre vos mains et aussitôt nous éprouvons, en plus, le besoin de vous en parler. Pourquoi ce désir sur cette première page de nous toumer directement vers vous ? C'est que vous êtes, et serez définitivement, lecteurs, nos seuls interlocuteurs! On ne peut parler extérieurement d'une revue comme celle-là : lire ou ne pas lire la Polygraphe, voilà bien la question.' "La Polygraphe", un nom pour nous encore trop nouveau, étrange.
Juqu'où faut-il remonter pour marquer le départ de cette revue que vous avez sous les yeux, dont nous avons bien entendu longuement rêvé avant de la concevoir et de la réaliser très concrètement, noir sur blanc, avec son premier numéro de 250 pages, expédié jusqu'à vous ?